Iko

Timur Makarevic
Bosnie-Herzégovine | 2009 | 22 min
Langue : bosnien

La Bosnie-Herzégovine est un nom, un pays, une culture. Elle a une histoire récente, tragique, dont chacun a entendu parler. Notre connaissance est par contre limitée quant à l’espace physique où tout cela s’est passé. Le cinéaste essaie de capter l’essence de ce petit monde, l’esprit d’une culture multiforme née à partir de ce territoire. Sa caméra plane du sommet des montagnes au fin fond des vallées, jusqu’à Sarajevo.

La Bosnie-Herzégovine est un nom, un pays, une culture. Elle a une histoire récente, tragique, dont chacun a entendu parler. Notre connaissance est par contre limitée quant à l’espace physique où tout cela s’est passé. On dit que la géographie est l’art de contrôler le monde. Le cinéaste a un but plus modeste, mais digne. Son regard essaie de capter l’essence de ce lieu, l’esprit d’une culture multiforme qui est née à partir d’un territoire. La position de la caméra est celle d’un oiseau qui plane des sommets des montagnes jusqu’au fond des vallées, en suivant les pentes et les fleuves pour arriver au cœur même du pays, à Sarajevo. Nous voyons donc le paysages âpres des hautes plaines, la division en plusieurs vallées, la fragmentation d’une terre qui a déjà été autrefois le témoin de guerres sanglantes, les monuments d’un passé mythique, les mille immeubles d’une ville où tout s’engouffre. Aucun mot n’est prononcé. Le spectateur est laissé seul sans autres informations que les espaces ; et ce vide qui attire toutes les questions.

Luciano Barisone