Vse dorogy vedut v Afrin
Arina Adju
Russie | 2016 | 35 min
Première Internationale
Langues : russe, kurde, arabe
Sous-titres : anglais, français
Une fille russe, un père kurde. Le père vit en Syrie, dans une ville près de la frontière turque. La fille le rejoint pour rencontrer sa nouvelle famille et... pour retrouver ses racines perdues. Tout avance par fragments, de temps et d’espace. Ce n’est pas seulement un choix esthétique. C’est une forme relative à à l’état de guerre, à la fragilité des existences, à la captation de la réalité par le corps et par l’esprit. Mais tout avance, à sa manière, porté par une énergie douloureuse qui perfore avec obstination les frontières. La force de ce film réside dans sa fragilité, son être fait de tout et de rien, son être attaché à un fil, celui de la respiration de la personne qui filme, qui le porte sur ses épaules, comme souvent dans la vie des personnes qui vivent l’exil. Voici donc un film qui se construit comme un journal intime : un film métis, qui tresse les chemins de deux retours impossibles, mais aussi un film émouvant à la beauté tremblante, percé par des moments de grâce sauvage, sortis soudainement de nulle part.
Luciano Barisone
Bande-annonce
+31627596262