Jean-Stéphane Bron
France, Suisse | 2017 | 110 min
Langue : français
Sous-titres : anglais
« Je voulais mettre en scène le collectif, l'idée de chœur et aussi la solitude des artistes ». Après avoir tiré le portrait du chef de l'UDC, le cinéaste vaudois s'immerge dans l'Opéra National de Paris. Il dépeint l'une des plus prestigieuses institutions lyriques du monde, de la base au sommet, des coulisses à la scène, avec un regard sensible, émerveillé, distant et amusé.
Âge légal 6 ans, âge suggéré 12 ans
Six mois après l'arrivée de Stéphane Lissner à la tête de l'Opéra National de Paris, Jean-Stéphane Bron y pénètre par la porte des coulisses fin 2014. Avec une idée en tête. Filmer en immersion – une première pour lui – cette prestigieuse institution lyrique comme le lieu où se réalise chaque soir, quand le rideau se lève sur la scène de Bastille, une forme d'utopie. Ce qu'il appelle joliment « un temps du collectif heureux », pendant lequel, de la régisseuse au metteur en scène, de la diva à l'habilleuse, de l'orchestre au maestro, les petites mains comme les stars se mettent à l'unisson de « l'Opéra ». Son regard, sensible et léger, observe de la base au sommet, un collectif au travail à travers les répétitions sur le plateau ; la gestion, depuis le 8e étage, des tensions et conflits qui font tanguer le navire ; mais aussi, à travers la figure d'un jeune baryton-basse russe (véritable alter-ego du profane Bron) découvrant les rouages de sa nouvelle « Maison », la relative solitude des artistes qui, sur la voie de l'excellence, se battent contre eux-mêmes.
Emmanuel Chicon