Far From the Light of Day – Films

Rahok me'oro shel yom

Yotam Ben-David
France | 2025 | 26 min
Première mondiale
Langue : hébreu
Sous-titres : anglais, français

Deux amants partagent un lit. L’un d’entre eux dort, l’autre est éveillé. L’un est Palestinien, l’autre Israélien. Là d’où ils viennent, loin d’ici, la guerre fait rage, tandis que la nuit se déroule à l’infini. Un poème en prose dédié à l’être aimé, qui conjure l’inégalité des conditions et refuse le déluge d’images pour (re)trouver une langue commune.

Cela s’ouvre sur un sifflement, un bruit strident à peine perceptible qui conditionne pourtant immédiatement le visionnement et l’expérience du film. Dans le noir de la chambre et de la nuit, la voix amorce son récit, scandé en hébreux. Deux amants partagent un lit ; l’un dort, l’autre est éveillé. L’un est Palestinien, l’autre Israélien. Là d’où ils viennent, loin d’ici, la guerre fait rage, tandis que la nuit semble se dérouler à l’infini. Depuis cette chambre et cette pénombre, Yotam Ben-David retrace les souvenirs : ceux des manifestations honteusement réprimées et de sa voix asséchée par les cris en français et en arabe, ceux de l’enfance impossible aussi, là-bas, sur une terre ayant appartenu à d’autres, chassés. Et toujours ces deux corps qui s’aiment, comme pour oublier les gouffres infranchissables, la douleur insurmontable, et les images intolérables. Un poème en prose dédié à l’être aimé, qui conjure l’inégalité des conditions et refuse le déluge d’images pour (re)trouver une langue commune.

Émilie Bujès

Far From the Light of Day, 2025
End of the West, 2024
Have You Seen That Man?, 2020
Thunder From the Sea, 2018
Long Distance, 2015
Remains, 2013